«Vingt minutes d’obscurité aux soins intensifs, c’est affolant»
La chirurgienne lausannoise Marie-Christine Gailloud-Matthieu est partie avec 120 kg d’aide après la dernière explosion meurtrière dans ce pays tombé aux oubliettes.
Il y a ces vingt minutes d’obscurité totale vécues aux soins intensifs d’un hôpital de Beyrouth qui font «froid dans le dos», les restaurateurs qui s’excusent de ne plus proposer de cuisine parce qu’ils ne peuvent pas préserver la chaîne du froid, les longues files de gens qui vivent dans leur voiture en attendant de pouvoir éventuellement se servir d’essence à la pompe. Et ces autres qui proposent une aide malgré tout. Ou encore… ces affiches de politiciens tout sourire qui contrastent avec les banderoles de la manifestation du 4 août (une année après l’explosion qui a fait plus de 200 morts au port) évoquant une nation «otage d’un État meurtrier».